Le 5 juin dernier, la cardinal Bertone prononçait une longue conférence à l’occasion de la parution de l’ouvrage d’Andrea Tornielli sur Pie XII. Il nous manquait néanmoins une véritable recension sur cet ouvrage italien qui – selon nos indications – pourrait être publié en français l’an prochain, à l’occasion du 50e anniversaire de la mort du pape.
Merci donc à Frédéric Le Moal, Docteur en histoire, de nous avoir écrit cette analyse d’une oeuvre déjà réputée comme étant la biographie la plus complète sur Pie XII.
La question des prétendus « silences » de Pie XII pendant la deuxième guerre mondiale ne cesse d’agiter des débats. L’ouvrage de l’italien Andrea Tornielli apporte une contribution majeure à la mise au clair de cette controverse.
Le pape Pie XII (1939-1958) subit, depuis la pièce de l’Allemand Rolf Hochluth, intitulée Le Vicaire, en 1963, des attaques extrêmement violentes à propos de ses prétendus silences pendant la guerre face aux atrocités nazies. Cette campagne est renouvelée en 2000 avec le livre de John Cornwell qui fait du Souverain Pontife un homme sensible aux idées national-socialistes par anticommunisme viscéral, et surtout indifférent au sort des Juifs par antisémitisme larvé. En un mot, le ‘pape d’Hitler’, comme le titre en anglais le disait avec clarté (The Hitler’s Pope). La campagne se déchaîne depuis.
C’est contre cette thèse que se dresse Andrea Tornielli dans son livre Pio XII. Eugenio Pacelli. Un uomo sul trono di Pietro (‘Pie XII. Eugenio Pacelli. Un homme sur le trône de Pierre’), publié aux éditions Mondadori. S’appuyant sur de nombreuses archives, notamment privées et inédites (l’auteur a eu accès aux archives privées de la famille Pacelli), mais aussi sur les discours et encycliques du pape, Tornielli met en pièces la thèse du pape pronazi et antisémite. Le livre s’avère extraordinairement riche et étudie plusieurs domaines de la vie de Pie XII. L’analyse de sa personnalité nous révèle un homme maîtrisant ses émotions, hiératique, d’une grande intelligence et d’une mémoire exceptionnelle, perfectionniste, aux capacités de travail immenses. Toutefois, derrière l’individu qui finit par se confondre avec l’institution qu’il sert, dont la journée est parfaitement réglée, derrière le subtil diplomate, se trouve un pasteur sensible et charitable, à la santé très fragile, proche des humbles et accessible. C’est là tout un aspect de la personnalité de Pie XII qui apparaît avec netteté.
Tornielli décrit avec minutie l’enfance du futur pontife, son milieu, l’affirmation de sa vocation, ses études brillantes dans les lycées et universités publiques (et guère cléricales) de la Rome des Savoie, et son ascension, sous la protection du cardinal Gasparri, à l’époque des papes « prisonniers » au Vatican. On suit Pacelli dans ses succès mais aussi dans ses doutes sur sa propre carrière, tenté par la pastorale et le service des âmes plutôt que par la diplomatie pontificale dont il devient vite un des meilleurs éléments. Après avoir négocié avec succès le concordat avec la Serbie, le jeune Pacelli devient nonce apostolique à Munich en 1917, et représente ensuite la Papauté auprès de la République de Weimar jusqu’en 1930. Ce long séjour en Allemagne est absolument capital pour comprendre le futur Pie XII. Il entre alors directement dans la tourmente de l’histoire. Il se trouve lié à plusieurs grands évènements historiques : il participe aux négociations de la note de paix de Benoît XV (août 1917), et prend conscience de l’impuissance de la diplomatie vaticane dans la tourmente de la guerre ; puis il signe un concordat avec la Bavière. Il quitte Munich en novembre 1918, non pas apeuré par la révolution mais sur la pression des évêques allemands, désireux de ne pas légitimer le gouvernement révolutionnaire d’Eisner, avant de faire face courageusement à l’invasion de la nonciature par les bandes bolcheviques en avril 1919. Son hostilité au communisme, renforcée par cet épisode violent, ne l’empêche pas de conduire les négociations avec l’Urss pour la signature d’un concordat, discussions qui échouent du fait des Russes, mais que curieusement on ne reproche jamais au Vatican… Il se lie d’amitié avec des hommes d’Eglise allemands appelés à devenir les évêques les plus anti-nazis : Faulhaber et surtout von Preysing et von Galen. Et, dès l’épisode des corps francs, il manifeste une hostilité profonde au nationalisme exacerbé, puis au national-socialisme dont il suit la montée. Il prend immédiatement conscience de son contenu antichrétien et des dangers qu’il représente pour l’Eglise et le catholicisme.
C’est donc un fin connaisseur de l’Allemagne qui accède au poste de secrétaire d’Etat en 1930, à la place du cardinal Gasparri. Pour près de dix ans, Pacelli devient le collaborateur direct de Pie XI. Un courant historiographique a tendance à présenter une vision manichéenne, opposant un « bon » Pie XI prêt à dénoncer avec force le fascisme et un « méchant » Pacelli, tiède et plus ouvert à ce dernier (1). Or, cette thèse ne tient pas. Que les deux hommes aient des caractères différents, c’est évident. A l’irascibilité de Pie XI, à son impulsivité, s’opposent la prudence et la réflexion de Pacelli. Mais sur l’analyse du danger fasciste, et surtout national-socialiste, les deux hommes s’entendent parfaitement. Tornielli cite les nombreux témoignages de reconnaissance de Pie XI à l’égard de son secrétaire d’Etat. D’ailleurs, à la mort du pape Ratti, le cardinal Pacelli lui baise le front et les mains, gestes d’émotion peu fréquents chez lui… Tout un chapitre est consacré aux soixante-dix notes de protestations envoyées au Reich par Pacelli pour dénoncer les persécutions anticatholiques et les violations du concordat signé en juillet 1933. Pie XI et Pacelli ont parfaitement conscience du caractère antichrétien des nazis (les thèses de Rosenberg ont d’ailleurs été mises à l’index) et de la nature totalitaire du régime, avec tout ce que cela implique de menaces pour les catholiques allemands, l’Eglise et ses diverses institutions. C’est en conscience qu’ils ont négocié et signé le concordat afin de disposer d’un instrument juridique pour protéger les catholiques allemands et dénoncer les persécutions.
C’est donc dans ce contexte difficile que s’inscrivent les fameuses encycliques de 1938, et celle, non moins fameuse, sur l’antisémitisme que Pie XII aurait fait disparaître à son avènement. A travers l’étude de Tornielli, le lecteur suit le rôle majeur joué par Pacelli dans la rédaction et le durcissement du contenu de Mit brennender Sorge ; condamnation du national-socialisme écrite avec l’aide de l’évêque de Munich Faulhaber (14 mars 1938). On apprend ainsi que l’encyclique publiée quelques jours plus tard (19 mars), Divini Redemptoris, qui condamne le communisme, est davantage le fruit des travaux du Saint Office, et non directement de Pacelli. Celui-ci, conclut Tornielli, « n’est donc pas l’inspirateur de l’encyclique anticommuniste de Pie XI. Alors qu’il est le grand « coordonnateur » de la préparation de Mit brennender Sorge ». Quant à « l’encyclique cachée » sur l’antisémitisme, les documents préparatoires du Saint Office analysés par Tornielli montrent que, si elle condamne bien les aspects raciaux du rejet des Juifs, elle « reprend le traditionnel antijudaïsme religieux du christianisme ». Les effets auraient été antithétiques à celui recherché. De toute façon, Pie XI n’a pas le temps d’en lire les épreuves.
La masse de documents cités par Tornielli ne laisse absolument aucun doute sur l’hostilité profonde de Pacelli à l’égard du nazisme, et sur sa pleine conscience de ses dangers. C’est donc un grand opposant à l’Allemagne hitlérienne qui devient pape en 1939. Berlin d’ailleurs ne s’y trompe pas. La presse nazie se déchaîne contre le nouvel élu et aucun représentant allemand ne se trouve au Vatican pour son couronnement. Curieux pour un pape supposé ouvert aux idées venues d’Allemagne… Incontestablement, devenu pape, Pacelli désire obtenir un accommodement avec Hitler, ouvre une politique moins conflictuelle que celle de Pie XI à la fin de sa vie, opte pour une détente. En réalité, Tornielli aurait dû plus insister qu’il ne le fait, pour expliquer cette politique, sur les oscillations de la politique vaticane à l’égard d’Hitler, qui passe par des phases successives, de discussion à l’époque du concordat, puis de confrontation à l’époque de l’encyclique. Pie XII reprend en fait la politique de discussion pour sauver le concordat, pour ne pas faire apparaître le Vatican comme le responsable de la rupture qui, inévitablement, ouvrirait la voie aux persécutions anticatholiques, pour tenter une dernière fois de sauver ce qui peut l’être. L’historienne Emma Fattorini reproche d’ailleurs au nouveau pape de n’avoir pas su utiliser les derniers mois de paix pour conserver l’option radicale de son prédécesseur. Mais elle admet quand même que l’éclatement de la guerre change tout (2). On entre alors dans la question des « silences ».
Qu’entend-on exactement par silences ? Cela renvoie-t-il à une absence totale de condamnation, reflet d’indifférence, de lâcheté, voire de complicité ? Ou bien à des déclarations mesurées, sans nomination directe, avec une action souterraine active et efficace ? C’est bien à travers cette deuxième optique qu’il faut lire l’action de Pie XII. Qu’il n’y ait plus de déclarations fracassantes, de condamnations nettes de la guerre d’Hitler, c’est un fait. Mais Pie XII ne s’est pas tu. A travers certains de ses discours, il condamne les atrocités allemandes, en Pologne et ailleurs, ce que Tornielli appelle les « radio messages subversifs ». Le plus célèbre est celui de Noël 1942 présenté par un tribunal militaire allemand comme un « document subversif et démoralisant. » Cela est-il suffisant ? Pendant la guerre, Pie XII a le sentiment d’avoir dit, d’avoir dénoncé. Mais il ne veut pas remettre en cause la neutralité de l’Etat du Vatican. Il ne bénit ni l’invasion de l’Union Soviétique, ni la Grande Alliance.
Pacelli est-il antisémite ? Hostile au judaïsme ? Ni l’un ni l’autre. Non seulement il n’existe aucun écrit d’où transpirerait le moindre sentiment d’animosité, mais les documents prouvent au contraire sa bienveillance éprouvée et manifestée à l’égard du peuple juif. Le livre en fait la démonstration rigoureuse. Et c’est un des éléments qui l’éloigne de toute sympathie pour le nazisme. Comme secrétaire d’Etat, puis comme pape, Pacelli a parfaitement conscience que l’antisémitisme des nazis est indissociable de l’antichristianisme, et que les haines et les persécutions contre les juifs ne sont que le prologue à des persécutions antichrétiennes (3). Fait aggravant aux yeux des nazis, les catholiques sont encadrés par une hiérarchie autonome, dépendante d’un pouvoir extérieur auquel ils doivent obéissance. De plus, son action est corsetée par la crainte des effets néfastes d’une protestation publique sur les catholiques allemands, cibles inévitables de la fureur nazie. Tornielli revient sur un épisode particulièrement révélateur. En 1942, lorsque les Allemands déportent les juifs de Hollande, les autorités religieuses protestantes et catholiques protestent officiellement, ce qui provoque, en représailles, la déportation des juifs convertis au christianisme. Véritablement horrifié par cette nouvelle, Pie XII descend à la cuisine de ses appartements brûler son projet de protestation publique contre les persécutions antisémites. Pour lui, même ces épreuves, tombées entre les mains des Allemands, auraient entraîné des conséquences bien pires encore. C’est là tout le nœud du problème. Pie XII est absolument persuadé qu’une protestation publique engendrerait des effets néfastes, attiserait la haine des nazis, les jetterait sur les catholiques qui protègent et aident les juifs persécutés. L’action souterraine s’avère bien plus payante comme le prouve l’action papale dans la Rome occupée par les Allemands, et lors des rafles d’octobre 1943. Sous l’impulsion de Pie XII, plus de quatre mille juifs sont sauvés, cachés dans les bâtiments bénéficiant de l’extraterritorialité vaticane, tandis que le secrétaire d’Etat Maglione menace Berlin d’une protestation publique. Protestation qui, rappelons le, aurait été immanquablement utilisée par la propagande alliée aux dépens du Reich. Très efficace semble avoir été son action auprès de Mgr Hudal, recteur de l’Eglise nationale allemande à Rome. Les pages de Tornielli regorgent de documents, de témoignages (souvent de juifs rescapés) prouvant l’efficacité de l’action souterraine du pape qui, à travers un article de l’Osservatore Romano du 25-26 octobre 1943, lance un appel à la charité dont le sens n’échappe à personne. De même, il soutient, sans aucune ambiguïté, l’action de résistance des évêques allemands les plus antinazis face aux atrocités du régime.
La biographie ne s’arrête pas en 1945 et poursuit l’étude – là aussi novatrice – sur les années de la Guerre froide, sur les encycliques des années 50, sur les liens avec la politique interne de l’Italie et enfin sur la maladie et la mort du Souverain Pontife. On ne s’étonne donc pas que ce livre ait reçu l’appui du cardinale Bertone, secrétaire d’Etat actuel du Vatican. Aujourd’hui, et avec ce nouveau livre, la thèse du pape d’Hitler, et même celle du pontife faible et timoré, peu sensible au sort des juifs, ne tient plus. Elle sort du domaine historique, comme tend à le prouver le livre du professeur et rabbin David Dalin (4) On ne peut qu’espérer une traduction française.
Frédéric LE MOAL
Notes :
(1) Impression qui ressort quelque peu du livre d’Emma Fattorini, Pio XI, Hitler e Mussolini. La solitudine di un papa, Einaudi, Torino, 2007
(2) Ibid., p. 226-227.
(3) Alessandro Duce, La Santa Sede e la questione ebraica (1933-1945), Roma, Edizioni Studium, 2006, p. 94-95.
(4) David Dalin, Pie XII et les juifs. Le mythe du pape d’Hitler, Tempora, Perpignan, 2007
Cela reste bien sur une supposition… Il est clair que Pie XII aurait pu mieux faire, surtout que ce pape avait connu pendant des longues années la mentalités allemandes ; il avait même le nom de pape allemand. Dire aujourd’hui qu’il n’aurait pas pu agir autrement est assez mal venu : les juifs le considèrent aussi comme responsable. Il ne faut pas oublier aussi que le clergé, lui, est intervenu pour les malades mentaux, et que de nombreux cardinaux ont vu en Hitler une protection contre le communisme, et ont même levé le bras nazi.
Mais la grosse question : le pape devait suivre le modèle laissé par Christ… Qu’aurait-il fait lui ? Se serait-il dit qu’il devait garder le silence ?
"""""""Pacelli est-il antisémite ? Hostile au judaïsme ? Ni l’un ni l’autre. Non seulement il n’existe aucun écrit d’où transpirerait le moindre sentiment d’animosité."""""""""
Pourquoi alors garder le silence ? une grande majorité de l’armée allemande était catholique, avait donc été dans des écoles chrétiennes, comment certains ont-ils donc pu devenir antisémites ?
si Pie XII ne fut pas antisémite, des chef politiques eux le furent : Pétain, Mussolini et Franco, comment le pape n’a-t-il pas su intervenir auprès de ces personnes ? Des chefs religieux furent aussi antisémites, l’Eglise catholique n’a jamais beaucoup aimé la concurence.
Des livres par contre stipulent que le pape fut bien antisémite. En 1948, le même pape excommunia les communistes. Comment se fait-il que les nazis ne le furent jamais, même pas Hitler ?
Comment ? Pourquoi ? Tant d’interrogations sur ce pape, courageux pour certain, lâche pour d’autre, une chose est sûre : il n’a pas agi comme le digne successeur de Pierre qui lui fut pardonné d’avoir trahit le Christ ? quand au Pape ? Dieu seul le sait, nous nous ne pouvons que nous interroger.
Les textes rédigés par Pie XII ne sont pas une supposition.
Dire au nom du Christ ce qu’il aurait fait à sa place est aussi aventuré.
Enfin le pape se situait comme indiqué dans l’article au niveau le plus élevé possible.
Avant de laisser la parole à Frédéric Le Moal pour répondre à vos divers commentaires, je me permets simplement un mot en direction de maestro. Au lieu de laisser un message plein de fausses questions suite au dernier article publié, prenez le temps de l’étude. Il y a plus de 70 articles sur ce blog et une synthèse téléchargeable qui vous montreront que nombre de vos questions sont anachroniques et que la problématique juive à l’époque faisait partie d’un ensemble bien plus vaste d’horreurs… Enfin, il faut être plus rigoureux dans votre démarche. Vous affirmez sans nuance ou posez des questions semant des doutes là où les historiens n’en ont plus, si bien qu’il me vient à mon tour l’envie de vous poser quelques questions : Pie XII fut-il antisémite ou non ? Vous répondez dans un sens puis un autre. Quels sont les livres dont vous parlez ? Quelles sont leurs sources ? Savez-vous que l’Allemagne, Bavière exceptée, est un pays essentiellement protestant ? Connaissez-vous les rapports de Hitler avec l’armée allemande ? Pour vous, être nazi signifie-t-il être antisémite dans le contexte de l’époque ? Etc., etc.
c’est hélas toujours le cas de ce genre de discusions, je ne pense pas du tou que les historiens et le monde juifs pense que l’affaire est close, dois je vous rappeler que lors des célébrations annuelles de la « Journée de la mémoire » de la Shoah, devant se dérouler au mémorial (musée) de Yad Vashem à Jérusalem.la photo du pape y été apposée, Le cas de Pie XII est d’autant plus sensible, que le pape précédent (Jean Paul II) n’a pas caché qu’il souhaitait béatifier Pie XII. Il n’y a renoncé que parce qu’il a bien perçu que, s’il le faisait, c’en serait fini des relations entre le peuple juif et l’Eglise, reprises, après plus de dix-huit siècles, dans le sillage de la Déclaration "Nostra Aetate, bien entendu je peux vous communiquer les livres dont je parle, mais à quoi bon ils seront immédiatement ridiculisez par l’ensemble des catholiques,
j’ai eu de longues discusions avec des catholiques sur cet épisodes triste de l’humanité, vous n’ignorez pas que Pie XII à autorisé des actes pénibles comme la déportation des Juifs, Pétain a toujours été considérè comme un grand catholique, et aussi comme un anti sémite, comment les deux sentiments pouvaient être compatible?
parlons des oustakis, des camps de concentrations croates ou des prêtres étaient directeurs de camps de concentrations? en doutiez vous?
en matière de preuves nous en avons, des photos même voyant hitler serrant la main à des nonces catholiques eux même saluant du bras nazis hitler, et vous voulez me faire croire que ce pape ignorait?
bonne journée
Beaucoup de questions demeurent effectivement ouvertes. Ce que je déplorais dans votre précédent message est l’anachronisme de certaines d’entre elles qui montrent simplement que vous n’avez pas vraiment étudié la question. Vous le dire n’est pas vous insulter, c’est simplement vous le faire observer. Prenez le temps, donc, de vous documenter, comme je le ferais moi-même si j’avais à analyser une tout autre période historique. Vous faites un certain nombre d’erreurs dans votre dernier post… D’où tenez-vous que les relations entre juifs et catholiques ont été rompues pendant dix-huit siècles ? Pouvez-vous nous faire parvenir les photographies dont vous parlez ? Pouvez-vous nous donner les références précises qui vous permettent d’affirmer chaque point : antisémitisme de Pétain, autorisation de Pie XII à la déportation de juifs, camps de concentration croates dirigés par des prêtres, catholicité de l’armée allemande, ‘chefs’ religieux antisémites… ? Ce blog est historique, donc au-dessus d’un clivage pro ou anti-Pie XII. Nous ne remettons pas a priori en cause ce que vous avancez et accueillons favorablement tous les faits qui sont appuyés de documents et références incontournables. C’est ainsi que la discussion peut progresser. Cordialement, Pierre-Marie Monastier.
vous savez c’est toujours l’autre qui se trompe ou qui étudie mal la question, c’est connu, pour les photographie, je m’étonne que vous les demandiez car elles sont très connue, sur le net pas besoin d’aller sur des sites anti catho, pour cela, le livre d’Henri Fabre, regorgent d’illustrations à ce sujet, "le devoir morale" de Daniel Jonah Goldhagen, bien entendu ces auteurs seront qualifiés de personnages ingrata, sur ce site, mais leur question soulève tout de même des interrogation,
pour référence à Pétain parlons de Gerlier allez vous dire qu’il était pro juifs? ou bien de Pétain? dans ce cas comment se fait il que la France fut un pays qui à si bien collaboré avec le régime nazi? faite donc une recherche sur Le mouvement Oustachi au pouvoir a été fondé en 1929 par l’avocat de Zagreb Ante Pavelic que dire encore de ces citations Bénis soient les canons si, dans les brèches qu’ils ouvrent, fleurit l’Evangile."
Monseigneur Camara, évêque de Carthagène pendant la guerre civile d’Espagne de 1936 à 1939
"L’Allemagne est l’élément sur lequel le Saint-Père peut et doit fonder de grandes espérances."
Monseigneur Fruhwirth
"La guerre d’Allemagne est une bataille pour la chrétienté."
Père Coughlin, jésuite, chef du "Front chrétien", 1941
"Dans cette lutte, nous devons nous ranger aux côtés de l’Allemagne. C’est pourquoi les jeunes doivent s’engager dans les SS. La gloire verse du feu dans le sang, elle éperonne l’âme."
Abbé Verschaeve, 1942
"Au XIII e siècle, les Juifs avaient pullulé tant et si bien qu’ils s’étaient répandus dans tous les pays d’Europe. […] Le Duc Jean Le Roux vit aussitôt combien ces gens-là étaient dangereux pour la Bretagne. Et il promulgua une loi visant à les chasser du pays. Comme elle stipulait que nul ne serait puni pour avoir tué un Juif, bientôt il n’en resta plus un seul dans notre pays."
Loeiz Herrieu, août 1943
"L’Eglise catholique donnera à l’Allemagne tout l’appui moral dont elle est capable."
Monseigneur Orsenigo, au ministre nazi des affaires étrangères Herr von Ribbentrop
"Le catholicisme et le nazisme ont beaucoup de points communs et ils œuvrent la main dans la main pour réformer le monde."
Monseigneur Tiso
"Le nazisme est une réaction chrétienne contre l’esprit de 1789."
"L’Anschluss est voulu par Dieu."
"Le IIIème Reich est la première puissance du monde, non seulement à reconnaître, mais à traduire dans la pratique les hauts principes de la papauté."
Franz Von Papen, camérier secret du pape
"Hitler est un envoyé de Dieu."
Monseigneur Stepinac, archevêque oustachi béatifié par Jean Paul II en 1998.
mais bien entendu je n’ai pas une grande connaissance du sujet, bien entendu c’est moi qui me trompe, oui bien entendu
je ne suis pas pour autant comme vous le supposez anti catho, mais si comme vous l’affirmez ce "blog ce veut "historique", alors parlons d’histoire, comme le ferait n’importe qui, autre point vous me deùandez de justifier l’anti sémitisme de l’église au cours des 18 siècle, j’avoue que j’ai cru avaler de travers, que dire de seulement deux noms, catherine la catholique et de saint louis? et si ce blog ce veut "d’hsitoire" comme vous le dites, c’est sur il y règne une sorte d’amnésie historique, ou de l’aveuglement voulu
bonne journée
Encore une fois, merci de citer vos sources pour chacune des citations que vous nous donnez. Des citations tronquées ou tirées de leur contexte existent, y compris par les historiens. Nous ne connaissions effectivement pas le livre d’Henri Fabre. Nous tâcherons de nous le procurer. Quant à Daniel Jonah Goldhagen, il vaut effectivement mieux que nous n’en parlions pas. Ancien séminariste, il voue une haine non dissimulée envers l’Eglise. De nombreux articles en témoignent, cités par David Dalin, Rychlak… Mais parlons histoire : ce monsieur, qui n’est en aucun cas historien mais journaliste, s’amuse à traduire lui-même les textes de Pie XII en changeant volontairement le sens des mots. Pour ne prendre qu’un exemple : la lettre écrite par Mgr Pacelli, alors nonce apostolique en Bavière, au Saint-Siège, relative aux agitations communistes ; ce qui n’était qu’une chronique sur les événements en cours devient un pamphlet contre les juifs. Il s’agit d’un menteur qui a fait l’objet d’un grand crédit médiatique, mais qui a été réfuté par à peu près TOUS les historiens connaissant la question et ayant lu son article. Ce n’est pas parce qu’il accuse Pie XII que nous le bannissons, mais parce que ses mensonges ont été décryptés longuement, notamment sur ce blog. Enfin, puis-je vous demander en quoi une Isabelle la Catholique représente l’antisémitisme de l’Eglise ? Ou même un saint Louis ? D’ailleurs, sur quoi fondez-vous l’antisémitisme du roi de France ? Enfin ultime précision, ce blog modère les posts a priori, afin d’éviter les nombreux spams et les commentaires stupides qui n’ont aucun rapport avec l’histoire. Nous ne vous censurons donc pas, mais continuons d’espérer que vous citiez davantage vos sources pour chaque fait apporté ce qui n’est presque jamais fait, à une exception près. Inutile donc de partir dans un délire de persécution… Cordialement, Pierre-Marie Monastier.
J’ai bien peur, Maestro, que vos références soient parfaitement hasardeuses dans un grand nombre de cas (et refuser de donner vos sources sous prétexte a priori qu’elles seront balayées ici sans autre forme de procès est une manière intellectuellement et historiquement bien peu satisfaisante de se défausser).
Pour reprendre quelques-unes de vos approximations, loin d’être considéré comme catholique, Pétain était libre-penseur, un catholique fervent comme le général Castelneau, héros de 14 et longtemps directeur de la Fédération Nationale Catholique, n’avait pas de mots assez durs pour stigmatiser ses anciens collègues après l’armistice (voir Corinne Bonafoux, A la droite de Dieu, Fayard), Stepinac ne fut jamais Oustachi (contre les Oustachi fut d’ailleurs jeté avec l’aval de Rome l’Interdit par les autorités catholiques), voir l’article d’Alain Finkielkraut "Mgr Stepinac ou les deux douleurs de l’Europe" où vous trouverez des citations de ses homélies bien contraires à vos propos et repris à l’époque par les radios alliées.
http://www.amb-croatie.fr/actual...
Extrait :
Voici ce qu’il déclarait en chaire lors de la fête du Christ-Roi, le 24 octobre 1942 : "Tous les hommes de toutes les races sont les enfants de Dieu ; tous sans distinction, qu’ils soient tziganes, noirs, européens civilisés, juifs ou fiers aryens, ont le même droit de dire : « Notre Père qui êtes aux cieux ». Pour cette raison, l’Église catholique a toujours condamné, et continue de le faire, toute injustice et toute violence commises au nom des théories de classe, de race ou de nationalité. On ne peut exterminer les tziganes ou les juifs parce qu’on considère qu’ils sont une race inférieure."
Autre extrait de l’article :
En 1941, l’évêque de Mostar s’appelait Alojzije Misic. Épouvanté par la violence des oustachis dans son diocèse, il interdit à son clergé de donner l’absolution à quiconque avait participé à des massacres de Serbes et, dès l’arrivée de Pavelic au pouvoir, il dénonça à Stepinac "le règne du carnage" qui venait de s’instaurer en Croatie. "Les hommes sont égorgés, assassinés, jetés vivants du haut des falaises, écrivait-il. Dans la ville de Mostar elle-même, ils ont été attachés par centaines, emmenés dans des wagons et tués comme des bêtes."
Vous trouverez, ici même et ailleurs, une documentation remarquablement plus riche que vos citations sur l’opposition de la hiérarchie officielle catholique au nazisme (et qui plus est, dans cette documentation, vous bénéficierez même des sources !). Même dans une discussion d’historien qui ne porte pas sur ce sujet se glisse la référence au message allemand conservé dans les archives anglaises portant sur la protection des Juifs italiens par le Vatican :
http://www.canalacademie.com/Ce-...
Les photos méritent d’être prises avec circonspection : l’amusant "Hitler’s pope" de Cornwell a été publié dans sa version anglaise avec en couverture une photo de Pie XII sortant d’un bâtiment allemand gardé par des soldats du IIIe Reich (comme s’il venait prendre ses ordres)… alors qu’il s’agit du Nonce Pacelli entouré par des soldats de la République de Weimar. La manipulation est énorme ! Ledit Cornwell, au passage, confronté à la preuve administrative (sa propre signature) qu’il n’avait pas passé aux archives du Vatican le temps qu’il prétendait y avoir passé, de rétractations en rétractations a finalement été contraint d’avouer qu’il avait purement et simplement menti. Il n’est pas jusqu’aux historiens protestants pour affirmer son absence de rigueur historique :
http://www.geocities.com/ferdina...
Au-delà de vos citations invérifiables, il est certains de vos propos qui se détruisent d’eux-mêmes pour la simple raison qu’ils ne veulent rien dire. Vous écrivez : "vous n’ignorez pas que Pie XII à (sic) autorisé des actes pénibles comme la déportation des Juifs". Non seulement nous l’ignorons, parce que ça n’a jamais eu lieu, mais ça n’est tout simplement pas possible. Autoriser qui ? Les Gardes Suisses ? Pie XII n’ayant jamais eu de fonction politique ni de pouvoir hiérarchique sur quelque force de police que ce soit, on voit mal qui il aurait pu "autoriser" à déporter qui que ce soit. Les zouaves pontificaux ?
Je n’apprécie pas, par ailleurs, la manière que vous avez de sous-entendre, simplement parce qu’on vous demande les sources de vos citations, que la manipulation, le non-dit, l’esprit de caste et le révisionnisme sont l’accueil obligé des catholiques à votre noble défense de la vérité. Si vous voulez prouver que Christian Destremeau a inventé de toute pièce le message allemand dénonçant à Berlin la protection offerte par le Vatican aux Juifs italiens, alors bonne chance à vous, mais vous contenter d’insinuer sans autre preuve que vos attaques ad hominem qu’il est malhonnête et qu’il cherche à couvrir un horrible mensonge ne convaincra que les convaincus. Au lieu de manier l’insinuation, donnez-nous vos sources, et en attendant piochez votre Bescherelle.
Je voudrais dire à maestro (le pseudo me semble mal choisi!!) qu’il se sert de ce blog pour vomir sa haine de l’église catholique sans apporter aucun argument historique, non vous n’etez pas un historien et cela se voit lorsque l’on vous lit et ce n’est pas toujours facile…Moi non plus je ne suis pas une historienne mais seulement une bonne lectrice sur ce sujet. Des livres pour et des livres contre la canonisation du pape PIE XII. et sincèrement je ne crois pas qu’il ait été antisémite, il était simplement le responsable de milliers de catholiques dans le monde sous le joug allemand; Il est facile pour le commun des mortels que vous êtez maestro vivant en 2OO7 de donner des leçons… laissez les historiens et la curie romaine débattrent du sujet ; un peu d’humilité maestro…J’attends avec impatience la réponse de Frédéric LE MOAL, docteur en histoire.
Avez-vous lu le livre d’Anne Franck ?
Pourquoi est-ce un crime d’antisémitisme de poser certaines questions ?
Derrière la calomnie organisée de Pie XII, il y a un rideau de fumée pour masquer les vraies responsabilités.
J’ai 67 ans, j’ai été sauvé par un réseau Catholique qui s’occupait des enfants Juifs, mais aussi des Tziganes, des suspects.
Les drôles de tètes ? Les enfants de parents en détresse ?
Mon arrière grand-mère était Hindoue ? Donc ma mère était une suspecte ?
J’ai élevé avec des enfants Juifs qu’on cachait.
Travaillant dans l’habillement, j’ai été en contact avec le monde juif, qui étaient mes clients et mes fournisseurs.
Pendant 35 ans, jamais je n’ai entendu un juif se plaindre de Pie XII ou de l’Église Catholique, soit jusqu’en 1975.
Et puis la calomnie a commencé de pire en pire ?
Je reproche aux gens de ma génération, de se taire, d’être passif, d’être indifférents.
Celui qui est passif devant la calomnie est complice de la calomnie.
Une calomnie qui a été organisée par Nikita Khrouchtchev et les Communistes Roumains ?
Et qui a réussi ?
Plus une calomnie est bête et stupide, plus les idiots ont de la mémoire pour la répéter.
Et de l’imagination pour en rajouter.
Salutations et à suivre.
Je relève les arguments habituels qui sont servis sur la période de l’occupation.
On parle de Pétain et de sa foi catholique. Jamais ou bien peu de Laval, radical et athée, qui était pourtant l’artisan principal de la collaboration. On n’évoque jamais son appartenance possible à la franc maçonnerie, et on ne stigmatise pas les francs maçons en tenant à jour ou en évoquant la liste de ceux qui furent condamnés à la libération pour collaboration. René Bousquet était franc maçon. C’est assez peu commenté (Histoire secrète de la V° république – La découverte – P.615).
"(les proscriptions) qui ont alors visé les francs maçons ont un caractère odieux et souvent stupide. (…) Mais contrairement à ce qui est parfois avancé, personne ne sera arrêté ni à lus forte raison déporté au motif d’appartenir à la maçonnerie (ndr l’auteur cite l’ouvrage de Dominique Rossignol : Vichy et les francs maçons) Il faut noter que la politique antimaçonnique sera fortement atténué et même combattue après le retour de Laval au pouvoir en 1942." ("Histoire de la collaboration" de Dominique Venner p. 119)
Le camp de Dachau témoigne que la persécution des prêtres a été autrement plus féroce. Un évêque français interné (Mgr Gabriel Piguet) y a procédé à l’ordination clandestine de Karl Leisner.
Un témoin a déclaré que les prisonniers libérés étaient prioritairement des francs maçons. On a décrété une durée de 120 ans pour les archives de guerre à la libération (ce qui n’est pas la cas du Vatican). Quels sont ces secrets si encombrants ? Au point que le spécialiste de Vichy est américain : Paxton. Il a travaillé sur des archives juives, allemandes pour pallier l’impossibilité d’accéder aux archives françaises.
Alors pourquoi cette hostilité persistante à Pie XII ?
Il est un symbole, celui de la foi catholique.
Il est insupportable pour avoir résisté spirituellement à la folie des régimes politiques inspirés par les Lumières (cf. Histoire de la pensée politique Jean Luc Chabot – Masson) ; que cette folie soit le national socialisme ou le communisme, ils partagent une origine commune dans l’idéologie de la Révolution et le matérialisme.
L’origine de l’importance à discréditer ce pape ne porte pas sur sa personne ni son époque, mais sur le symbole qu’il incarne, celui d’une religion qui n’a pas versé dans les horreurs où la "philosophie" a conduit l’homme. Pacelli, d’une certaine manière, incarne la supériorité de la foi catholique sur la prétention prométhéenne des Lumières. Il est impardonnable d’en avoir dévoilé les limites : "Sur les racines de (l’antisémitisme) le cardinal Lustiger avance : "Voltaire n’est pas chrétien, et je crois que l’antisémitisme de Hitler relève de l’antisémitisme des Lumières et non d’un antisémitisme chrétien." (Jean Sevillia – Historiquement correct – § Les Lumières et la tolérance – p.165).
En espérant avoir contribué utilement au débat.
TRES DROLE sur les points communs entre le nazisme et le catholicisme..Maestro dans toute religion il y a des égarés, ceux qui ont pu dire cela étaient totalement aveugles et à côté de la plaque…Et certainement pas soutenus par le Vatican ni par Pie XII fin connaisseur du système politiqueet répressif nazi qui avait parfaitement compris lui combien la haine vouée aux juifs était profondément antichrétien. La haine des nazis ( des idéologues et théoriciens du parti) pour le catholicisme n’avait pas de limite. Je suis frappée des similitudes.
Faut-il rappeller qu’en 1938, pour avoir acceuilli favorablement l’Anschluss en Aurtriche, l’archevèque de Vienne fût convoqué au vatican et obligé de se rétracter publiquement et pour Pacelli "l’Eglise d’Autriche a écrit l’une des pages les plus noires de son histoire"…….
« Le peuple allemand, en particulier la jeunesse, a appris une fois encore à évaluer racialement les gens. Il s’est une fois encore détourné des théories chrétiennes, de l’enseignement chrétien qui a régi l’Allemagne depuis plus de mille ans et qui a causé le déclin racial de l’identité allemande, et presque sa mort raciale. » — Heinrich Himmler, le 22 mai 1936 lors d’un discours à Brocken, Allemagne.
" le Fûhrer voit le christianisme comme un symptôme de décadence. Et pour cause, c’est une branche de la race Juive. » — Joseph Goebbels, dans son journal, 28 décembre 1939.
"Le paysan doit savoir ce que l’Eglise lui a dérobé : l’appréhension mystérieuse et directe de la Nature, le contact instinctif, la communion avec l’Esprit de la terre. C’est ainsi qu’il doit apprendre à haïr l’Eglise. Il doit apprendre comment les prêtres ont volé leur âme aux Allemands"
Hermann Rauschning : "Hitler m’a dit", Hachette Pluriel, 1995 (1ère édition 1939), page 99.
"Laissons de côté les subtilités. Qu’il s’agisse de l’Ancien Testament ou du Nouveau, ou des seules paroles du Christ, comme le voudrait Houston Stewart Chamberlain, tout cela n’est qu’un seul et même bluff judaïque. Une Eglise allemande ! Un christianisme allemand ? Quelle blague ! On est ou bien chrétien ou bien allemand, mais on ne peut être les deux à la fois"
Hermann Rauschning : "Hitler m’a dit", Hachette Pluriel, 1995 (1ère édition 1939), pages 91-92.
"Je leur arracherais du visage leur masque de respectabilité. Et si cela ne suffit pas, je les rendrais ridicules et méprisables. On pourra voir de près l’entassement de folie, d’abrutissement et de tromperie qu’est leur Eglise. On verra comment ils ont fait sortir l’argent du pays, comment ils ont rivalisé d’avidité avec les juifs, comment ils ont favorisé les pratiques les plus honteuses. Nous rendrons le spectacle si excitant que tout le monde voudra le voir et qu’on fera de longues queues à la porte des cinémas. Et si les cheveux se dressent sur la tête des bourgeois dévots, tant mieux. La jeunesse sera la première à nous suivre. La jeunesse et le peuple."
Hermann Rauschning : "Hitler m’a dit", Hachette Pluriel, 1995 (1ère édition 1939), pages 95-96.
"Pour notre peuple, au contraire, la religion est affaire capitale. Tout dépend de savoir s’il restera fidèle à la religion judéo-chrétienne et à la morale servile de la pitié, ou s’il aura une foi nouvelle forte, héroïque, en lui-même, en un Dieu indissociable de son destin et de son sang."
Hermann Rauschning : "Hitler m’a dit", Hachette Pluriel, 1995 (1ère édition 1939), pages 91-92.
"L’Eglise catholique poursuit son infâme travail d’excitation… Cette prêtraille politisante est, à côté des Juifs, l’espèce la plus odieuse que nous hébergions aujourd’hui encore dans le Reich" (Joseph GOEBBELS, Journal , Tome 1, 907 p )
« Je suis excommunié de l’Eglise catholique. Crétin de curés ! Je chie sur ces singeries stupides. J’ai coutume de révérer le Bon Dieu à ma façon à moi. » Joseph GOEBBELS, Journal , Tome 1, 907 p.
« Le catholicisme est, à côté du judaïsme, le second système d’éducation d’espèce étrangère qui doit être vaincu psychiquement et spirituellement, si un peuple allemand, conscient de l’honneur, et une véritable culture nationale doivent naître un jour. »
Alfred Rosenberg
Savez-vous que le livre " Le Mythe du 20 ème siècle" , mythe bien entendu de la supériorité d’une race aryenne sur la race juive , mythe d’une "Eglise juive" dénoncée par opposition à une Eglise qui se devrait d’être ryenne et de participé au "Mythe" a été mis à l’Index. Savez-vous que l’Eglise a organisé des enseignements trés clairs contre le racisme , contre la fausse théorie de la supériorité d’une race sur l’autre , contre un système d’éducation dont le seul but était d’enflammer les esprits de l’amour de leur propre race comme du bien suprême ? Un document trés clair ( ce sont ces termes) a été envoyé à toutes les universités catholiques…
Les responsables du vatican était HAIS et au 1er plan Pie XI et son secrétaire d’Etat, le cardinal Pacelli, contre lequel les gouvernements fascistes et nazis avaient lançé l’exclusive et faisaient pression sur le collège des crdinaux pour que justement il ne soit pas élu au trône de st Pierre. Vous devriez lire l’excellent site "Wiki Pie XII" , vous aurez là tous les documents, commentaires de presse, extrémement informatifs.
Et quand à Pie XII pendant la guerre on lira également les inombrables éloges et remerciements de la communauté juive de partout dans le monde, les gestes aussi ( en 1955 pour le 10 ème anniversaire de la libération des camps, l’orchestre philarmonique d’Israel, 94 musiçiens de 14 nationalités viennent donner un concert au Vatican en l’honneur de Pie XII)
La pièce "le Vicaire" fut même interdite en Israél, tant à l’époque le souvenir de ce qu’avait fait le pape pour aider les juifs ( et non ce qu’il aurait dû de faire de plus ou ce qu’il n’avait pas fait) était vivace.
C’est légérement plus compliqué que la vision simpliste qui veut bien être présenté.
Fils de résisstant je suis effaré de ce que un criminel qui a soutenu touts les régimes fascistes soit can oisé , ceci peut certes sembler naturel à un pape ancien nazy mais c’est une offense tout à fait ignoble faite à tous les morts de la dernière guerre, quand donc serons nous débarassés de ces gens abominables et de leur idéologie délirante ,
tant de controvrerses .. pie 12 a fait ce q ui a cru le meiux de faire . trop peu peut etre .. mais finalement le nazisme a ete detruit et voila ce qui importe.
Jean-Pierre, être fils de résistant ne fait pas de vous un résistant – pas plus que le fils d’un poète n’est poète lui-même – et ne vous donne certainement pas le droit de préempter l’histoire. Le seul crime réel qu’on constatera chez vous concerne le massacre de l’orthographe, et l’ignorance crasse des faits historiques. Bien mauvais témoignage rendu à la mémoire de son père en vérité.
LE COURAGE DE PIE XII par Arnold Lagemi
http://www.terredisrael.com/infos/?…
ENCORE DES FAITS, RIEN QUE DES FAITS !
GOLDA MEÏR (à l’occasion de la mort de Pie XII 1958): “Pendant les dix années de terreur nazie, quand notre peuple subit un terrible martyre, la voix du pape s’est élevée pour condamner les persécuteurs et invoquer la pitié envers leurs victimes. La vie de notre temps a été enrichie par une voix qui disait les grandes vérités morales au dessus du tumulte des conflits quotidiens. Nous pleurons un grand serviteur de la paix. »
MARCUS MELCHIOR, GRAND RABBIN DU DANEMARK, (RESCAPE DE LA SHOAH) (cité par David Dallin, « le mythe du pape d’Hitler » TEMPORA 2007 : « Si le pape avait parlé, Hitler aurait massacré beaucoup plus que six millions de Juifs et peut être 10 millions de catholiques. »
ISSAC HERZOG, Grand Rabbin de Jérusalem et père de l’ancien Président de l’Etat d’Israël. (Lettre à Pie XII, mars 46) : « Le peuple juif se souviendra vivement avec la plus profonde gratitude de l’aide apportée par le Saint Siège au peuple souffrant durant la persécution nazie. Sa Sainteté a agi pour éradiquer l’antisémitisme dans de nombreux pays. Que D… permette que l’histoire se souvienne que lorsque tout était noir pour notre peuple, Votre Sainteté a allumé pour lui une lumière d’espérance.
ALBERT EINSTEIN : « L’Eglise catholique a été la seule à élever sa voix contre l’assaut mené par Hitler contre la liberté.»
Dr ELIE TOAFF, GRAND RABBIN DE ROME (Le Monde 10 Octobre 1958) « Les Juifs se souviendront toujours de ce que l’Eglise Catholique a fait pour eux sur l’ordre du pape au moment des persécutions raciales. Quand la guerre mondiale faisait rage, Pie XII s’est prononcé souvent pour condamner la fausse théorie des races. De nombreux prêtres ont été emprisonnés et ont sacrifié leur vie pour aider les Juifs. »
L’ORCHESTRE PHILARMONIQUE D’ISRAËL SE REND A ROME JOUER DEVANT LE PAPE EN TEMOIGNAGE DE GRATITUDE POUR l’attitude du pontife pendant la Shoah (novembre 1955)
Le 13/12/63 le journal « le Monde » publie une déclaration de Pinhas Lapide : « Pourquoi cet acharnement envers
1963 La pièce de théâtre LE VICAIRE de Rolph Hochut qui critique le comportement du pape pendant la guerre est interdite en Israël.
LEON POLIAKOV, dans un article intitulé « Le Vatican et la question juive » : « Pie XII mit personnellement plusieurs kilos d’or à la disposition des Juifs de Rome lorsqu’une participation de leur part fut exigée des Allemands. Tout au long des neuf mois que dura l’occupation de Rome des dizaines de Juifs Romains trouvèrent refuge dans les édifices du Vatican. »
Le même dans « Bréviaire de la Haine » calman Lévy 1951: « Face à la terreur hitlérienne, les Eglises déployèrent sur le plan de l’action humanitaire une action inlassable et inoubliable avec l’approbation ou sous l’impulsion du Vatican. »
29/11/45 le pape reçoit délégués des réfugiés Juifs, provenant de camps de concentration allemands « très honorés de pouvoir remercier personnellement le Saint Père pour la générosité qu’il leur a démontrée pendant la terrible période nazie. »
Le procès de Nuremberg n’établira pas de complicité entre Pie XII et les criminels nazis.
En 42, Pie XII fit savoir au Maréchal Pétain, par l’intermédiaire du nonce à Vichy, Mgr Valério Valeri qu’il n’approuvait pas l’attitude du Gouvernement français à l’égard des Juifs.
LE 25/12/42 Le New York Times écrivait dans son éditorial : « La voix de Pie XII est bien la seule qu’on entend dans l’obscurité qui enveloppe l’Europe en ce Noël. »
Harold Tittman, délégué US au Vatican déclarera dans ses mémoires publiées en 2004 par son fils : « Je ne peux m’empêcher de penser qu’en évitant de parler, le Saint Père a fait le bon choix ; il a ainsi sauvé bien des vies. »
Le 2/6/43, devant le collège des cardinaux, Pie XII déclare : « Toute parole de notre part à l’autorité doit être sérieusement pesée dans l’intérêt même des victimes. »
Le 26/6/43 Radio Vatican déclare : Quiconque établit une distinction entre Juifs et autres Hommes doit être considéré comme un infidèle. »
Sept. 43 suite à l’invasion de l’Italie du Nord par l’Allemagne : 477 Juifs trouveront refuge au Vatican, et plus de 4000 dans les monastères et couvents des environs.
Le New York Times du 25/12/40 : “Si le pape dans son discours de Noël, a eu l’intention de condamner le régime hitlérien, il n’aurait pas pu le faire plus clairement qu’il ne l’a fait en dénonçant « l’Ordre Nouveau qui prétend imposer sa loi à toute la société. »
Le 6 mars 1939, 4 jours après son élection il fait diffuser par le Saint Office une mise en garde contre la politique antisémite de Mussolini.
Le Canossa de Hitler. Tel est le titre à la une du New York Times du 15/3/40. La veille, Joachim Von Ribbentrop, Secrétaire Allemand aux Affaires Etrangères est venu au Vatican pour une visite officielle. Le journal rapporte qu’à cette occasion, le pape prit la défense des Juifs en Allemagne et en Pologne. Von Ribbentrop quitta l’audience, très abattu.
En décembre 43, le Vatican proteste contre la décision du gouvernement Italien d’interner tous les Juifs, même les convertis au catholicisme ou les descendants de Juifs.
En Juillet 44, Pie XII adresse un appel urgent aux autorités religieuses de Budapest pour intervenir en faveur des Juifs de Hongrie : « ce n’est pas désespéré parce que nous pouvons toujours compter sur les forces du Christianisme et de l’humanité en Europe pour résister à la fureur nazie.
La première encyclique de Pie XII SUMMI PONTIFICATUS (20/10/39) dénonce toute forme de racisme.
Le Grand Rabbin Isaac Herzog demande l’intercession du pape en faveur des Juifs Lithuaniens. Le 11/3/40, Pie XII téléphone à Von Ribbentrop. Dans son édition du 13/3/40, le New York Times précise que « le pape tint au ministre allemand des « propos incendiaires. »
Dès l’annonce de l’invasion de la Pologne, Mgr Tardini, Sécrétaire d’Etat, déclare : « l’Eglise doit rester hors du conflit. Une condamnation officielle du Vatican accroîtrait les persécutions. Nous devons mesurer le danger des représailles.
En mars 42, le chargé Slovaque au Vatican déclare que le gouvernement Slovaque prépare la déportation de 80.000 Juifs de Pologne. Le Vatican proteste contre ses mesures prises du seul fait de la race.
Le New York Times, édition du 10/1/40 signale qu’en Janvier 40, malgré les protestations du gouvernement fasciste de Mussolini, le Vatican nomme deux Juifs à l’Académie des Sciences du Vatican.
« Toute action de propagande inspirée par l’Eglise catholique contre Hitler aurait été un suicide ou aurait porté à l’exécution de beaucoup plus de Juifs et de catholiques » (Procureur Kempner, représentant des Etats Unis au procès de Nuremberg.) Cité par David Dallin « Le mythe du pape d’Hitler » Tempora 2007.
« Je rends grâce au souverain pontife, aux religieux et aux religieuses qui n’ont vu dans les persécutés que des frères selon les indications du Saint Père, et qui ont offert avec élan et abnégation leur action intelligente et efficace pour nous secourir, insouciants des énormes dangers auxquels ils s’exposaient. » (Giuseppe Nathan, commissaire de l’Union des Communautés Israélites 7 septembre 1945).
Le 21 Septembre 1945, Pie XII reçoit le Docteur Léo Kubowitski, secrétaire du Congrès Mondial Hébraïque, qui lui présente ses remerciements les plus sincères « pour l’œuvre effectuée par l’Eglise catholique dans toute l’Europe en défense du peuple juif ».
En Octobre 1945, le Congrès Juif Mondial offre 20.000 dollars au Vatican, en reconnaissance des efforts de la Sainte Eglise Catholique Romaine dans le sauvetage des Juifs persécutés par le nazisme et le fascisme. (New York Times 11 Octobre 1945).
EDITH MUTZ écrira dans son article « Les Juifs et le Vatican sous Pie XII » Bulletin N° 2 des élèves de l’Athénée Israélite de Bruxelles :
« La véritable raison du silence de Pie XII durant la guerre n’était pas la crainte d’être déporté dans un camp de concentration mais celle d’aggraver le cas de ceux qui s’y trouvaient déjà. ».
NEW YORK TIMES (4 FEVRIER 1944)De tous les pamphlets incendiaires fabriqués à Moscou et lancés avec désinvolture et imprudence au sein de l’unité des nations Alliées, aucun n’est susceptible de faire autant de mal que cette attaque injuste voulant faire croire que le Vatican est pro nazi.
New York Times 31 MARS 1940 : Louis Finkelstein, Directeur/Doyen du Séminaire Américain de théologie hébraïque écrit une lettre au rédacteur en chef du New York Times. Son intention est d’attirer l’attention des lecteurs sur leur intégration à une époque « où l’hostilité à toutes les formes de religion, qui caractérise le totalitarisme moderne, nous mène à conclure que la préservation de la liberté est liée à la préservation de la religion. Et actuellement, ce sont les églises chrétiennes qui manifestent la plus vive résistance au IIIèm Reich. Excepté PIE XI et son successeur PIE XII, aucune autre institution n’a osé adresser de si vive remontrance au régime nazi «
Dans le même numéro, Albert Einstein prend également parti pour Pie XII.
SUR LE PLAN IDEOLOGIQUE :
En 1937, le cardinal Pacelli, futur pape Pie XII rédigea l’encyclique « MIT BRENENDER SORGE » qui, jusqu’à aujourd’hui encore est un document faisant autorité dans la lutte contre le nazisme. Le futur pape Pie XII y condamne le national socialisme comme une forme moderne de paganisme. Cette encyclique lue dans les églises allemandes provoqua de très nombreuses arrestations d’ecclésiastiques allemands.
« C’était un grand homme et un homme bon et je l’aimais. » (Maréchal Montgomery, (Sunday Times)
Eloquent, non?
NB/ Si nécessaire, j’exposerai ultérieurement les nombreux faits attestant de l’opposition de Pie XII au nazisme et de la défiance qui s’en suivit à son égard de la part des autorités allemandes.
ici : http://www.terredisrael.com/infos/?…