Comme le rapporte Radio Vatican, ce matin au Vatican, à Sainte Marthe, le pape François a pris la défense de Pie XII en ces termes :
« En pleine guerre, combien de personnes on prit des risques, à commencer par Pie XII, pour cacher des juifs, afin qu’ils ne soient pas tués ou déportés. Ils risquaient leur peau ! Mais c’était une œuvre de miséricorde de sauver la vie de ces gens, de risquer. »
Sur son blog, le Suisse Romain, un prêtre licencié en communication de l’Université pontificale Sainte Croix à Rome, explique :
« Comme me l’a confié un expert de la communication du Saint-Siège, le pontificat du Pape François est absolument providentiel pour l’image de l’Eglise catholique. Le fait d’avoir comme décentrer l’ample message de l’Eglise, autrement dit en mettant d’avantage en lumière son message sur les réfugiés, les pauvres, les petits ou encore l’écologie humaine, permet au Pape de rappeler en tant opportun des grandes vérités. » Et d’ajouter : « nous pourrions peut-être voir dans un proche avenir la béatification de Pie XII. Le contexte polémique, largement alimenté par certains grands médias, rend encore cette initiative presque impossible. L’opinion publiée monterait au créneau. »
Souvent stigmatisé à tort comme étant soit-disant « controversé », Pie XII a fait l’objet d’une légende noire mise en place par le KGB pour discréditer la parole de l’Eglise, et démontée depuis par de nombreux historiens. Comme l’explique par exemple Jean Sévillia sur ce récent article de notre blog, « pendant la guerre, ni Roosevelt, ni Churchill, ni le général de Gaulle n’ont publiquement accusé l’Allemagne nazie d’exterminer les juifs. Dans la mesure de ce qu’il savait, Pie XII a parlé. Dans la mesure de ce qu’il pouvait, il a pris des initiatives. Il l’a fait selon les contraintes de l’époque, et selon sa nature ».
A commencer le discours de Noël 1942 (- occulté par le film Amen de Costa-Gavras qui, en 2002 a repris a son compte la légende noire, donnant malgré lui naissance à ce blog de réflexion historique -) où Pie XII évoquait les « centaines de milliers de personnes, qui, sans aucune faute de leur part, et parfois pour le seul fait de leur nationalité ou de leur race, ont été vouées à la mort ou à une extermination progressive », bien compris à l’époque, y compris par les nazis, comme une condamnation de la persécution contre les juifs.